Journées meurtrières en Côte d’Ivoire
Journées meurtrière en Côte d’Ivoire
Dix, vingt , trente morts. Cela varie selon les organismes chargés de faire le bilan de cette journée folle et meurtrière. Suite à l’appel du Dr Alassane Ouattara, candidat vainqueur du second tour de l’élection présidentielle, à ses partisans de marcher sur la RTI (Radio Télévision Ivoirienne) ce jeudi, il s’en est suivi un réel massacre. En effet, les forces de l’ordre fidèles au président sortant Laurent Gbagbo refusant de quitter le pouvoir après sa défaite, ont tiré à balles réelles sur les manifestants aux mains nues qui marchaient pacifiquement sur la RTI, en vu d’y installer le nouveau directeur général de cette structure d’État.
Selon Amnesty, des manifestants « marchaient de différents endroits »
d`Abidjan « pour tenter de prendre la radio-télévision d`Etat (…) quand les
forces de sécurité ont ouvert le feu à bout portant ». Citant « des témoins », Amnesty précise que six manifestants ont été tués dans le quartier d`Abobo et trois dans celui d`Adjamé (nord) par les Forces de défense et de sécurité (FDS), fidèles à M. Gbagbo. Le camp de M. Ouattara a fait état « d`une trentaine de morts et de 110 blessés », sans que ces chiffres puissent être confirmés de sources indépendantes.
Jeudi soir, un porte-parole du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), Kelnor Panglungtshang, a indiqué que des volontaires de cette organisation avaient « traité et évacué au moins 80 personnes » vers les établissements hospitaliers. Il a refusé de se prononcer sur la nature de leurs blessures et affirmé ne pas disposer d`indication sur les décès.
L`ex-rébellion des Forces nouvelles (FN), qui soutient M. Ouattara, a par ailleurs annoncé deux morts et un blessé dans ses rangs dans les combats contre les FDS à proximité de l`hôtel du Golf, qui abrite le QG de M. Ouattara. Sollicité par l`AFP, le ministère de l`Intérieur du gouvernement Gbagbo n`a pas souhaité faire de déclaration. Les partisans de M. Ouattara, reconnu président légitime par la communauté internationale, ont échoué à prendre la RTI, pilier du régime de M. Gbagbo. Son siège, dans le quartier chic de Cocody, était totalement bouclé par les
forces de l`ordre fidèles à M. Gbagbo.
A Yamoussoukro (centre), sept personnes ont été blessées par balles lorsque
les forces de l`ordre fidèles à M. Gbagbo ont dispersé une manifestation de
partisans de M. Ouattara, ont indiqué des témoins.
Mercredi, plusieurs personnes avaient déjà été blessées par balles à
Yamoussoukro lorsque les FDS avaient dispersé une marche pro-Ouattara.
Hervé
Publié le 18 décembre 2010, dans Non classé. Bookmarquez ce permalien. Poster un commentaire.
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