Une exposition du Centre d’histoire de Montréal

Quartiers disparus

Une exposition-documentaire du Centre d’histoire de Montréal

Du 15 juin 2011 au 25 mars 2012

Une ville n’est pas un objet figé, c’est un corps en perpétuel mouvement, en perpétuel changement.Cette évolution inéluctable s’est incarnée à Montréal dans la disparition de quartiers entiers entre 1950 et 1975, période de modernisation mondiale. Les raisons officielles des démolitions furent un manque de salubrité des logements existants et les besoins créés par de grands projets : l’Exposition universelle de 1967 et les Jeux olympiques de 1976. Montréal était à un moment charnière de son histoire !

La ville a alors réalisé un travail d’inventaire considérable des habitations ciblées, fournissant à la postérité des archives photographiques sur la vie de l’époque. Dans une volonté de ressusciter ces quartiers disparus, l’équipe du

Centre d’histoire de Montréal a réalisé un travail de collecte de mémoire auprès des habitants du Red Light, de Goose village et du Faubourg à m’lasse, mais aussi auprès des experts de la ville et des acteurs des démolitions. Dès les premières minutes d’exploration dans l’exposition, le visiteur est confronté à un constat troublant : des quartiers entiers ont été rasés. Ces lieux de vie communautaire prennent l’allure d’une ville bombardée. Il découvre ensuite les raisons de tout ce branle-bas. On veut résoudre les maux de la ville : éliminer les taudis et moderniser Montréal pour faire face aux défis du 20e siècle. Les urbanistes, architectes et ingénieurs, d’hier et d’aujourd’hui, témoignent de la nécessité d’une rénovation urbaine majeure qui se voulait une promesse de renouveau, l’espoir d’une cité radieuse où il ferait bon vivre. Puis le visiteur constate le travail d’inventaire réalisé par les fonctionnaires de la Ville de Montréal : les milliers de résidences à démolir ont été systématiquement photographiées et numérotées. Témoins de cette époque, des Montréalais d’aujourd’hui font découvrir leur quartier d’alors. Le Red Light, Goose Village et le Faubourg à m’lasse renaissent dans des espaces qui plongent le visiteur dans des milieux de vie, aujourd’hui disparus ! Le parcours se termine par un espace qui interroge le visiteur sur son rôle de citoyen : capacité de mobilisation, de réflexion et sa vision de la ville du futur. Des visites de presse, des entrevues avec les concepteurs de l’exposition, ainsi que des documents visuels et audiovisuels sont disponibles sur demande.

« […] un centre-ville hérissé d’immeubles de rapport et d’hôtels, ces derniers si neufs d’aspect qu’on les eût cru sortis de leurs caisses la nuit précédente. La Place Ville-Marie. Le métro. L’île Notre-Dame. Habitat [67]. La Place des Arts. Cette corne d’abondance ne pouvait être la ville où j’avais grandi et que j’avais désertée ».

Mordecai Richler, The Street, Toronto, McClelland & Stewart, 1969, p.5. dans André Lortie, Montréal 1960, les resorts d’une réidentification.

«Ma récompense, c’est d’avoir largement contribué à transformer la ville que déjà nous aimions en ville que nous aimons encore plus ».

Discours de démission de Jean Drapeau, dans Benoît

Gignac, Le Maire qui rêvait sa ville, Montréal,

Éditions La Presse, p.246.

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Publié le 4 juin 2011, dans Non classé. Bookmarquez ce permalien. Poster un commentaire.

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