Archives Mensuelles: Mai 2018
Les examens médicaux à faire à 30, 40 et 50 ans
Les examens médicaux permettent de faire le point de temps en temps sur son état de santé et de déceler rapidement des problèmes qui peuvent parfois être très sérieux.
Il est recommandé à un adulte en bonne santé de visiter de temps en temps le médecin généraliste pour un examen usuel et le dentiste au moins une fois l’an.
Mais selon l’âge, différents points sont à surveiller, voici notre guide des différents tests médicaux qui pourraient vous sauver à 30, 40 et 50 ans.
À 30 ans
- Dépistage des hépatites B, C et du I.H une fois par an si on est à risque.
- Auto-examen de la peau 2 à 3 fois par an pour identifier d’éventuelles modifications des grains de beauté et nouvelles excroissances, afin de prévenir le cancer de la peau. Les personnes à risque peuvent faire examiner leurs grains de beauté 1 fois par an chez un dermatologue.
- Pour les femmes, un examen gynécologique annuel, un frottis tous les 2 ans pour dépister le cancer du col de l’utérus et une mammographie annuelle s’il y a eu des cas de cancer du sein dans la famille.
À 40 ans
- Mesurer le taux de cholestérol et la glycémie tous les 2 ou 3 ans à l’aide d’une prise de sang afin de détecter précocement le diabète de type 2.
- Dépistage de l’hypertension à l’aide d’un tensiomètre chez le médecin généraliste au moins une fois par an.
- Dépistage du glaucome à partir de 45 ans et tous les 1 ou 2 ans.
À 50 ans
- Dépistage du cancer colorectal tous les 2 ans. Lorsqu’il est détecté tôt, ce cancer se traite bien. L’examen consiste en un hémocculte multiphasique qui permet de déceler la présence de sang dans les selles ou une coloscopie à la demande du médecin en cas de doute.
- Dépistage d’une DMLA (dégénérescence maculaire liée à l’âge) et des autres troubles visuels par examen ophtalmologique à partir de 50 ans tous les 2 ans.
- Faire évaluer ses facteurs de risque d’ostéoporose, responsable de plus de 80 % des fractures chez les plus de 50 ans, dont celle de la hanche qui peut entraîner une perte d’autonomie importante.
- Pour les femmes, mammographie à partir de 45-50 ans tous les 2 ans ou tous les ans si cas de cancer du sein dans la famille.
- Pour les hommes, dépistage du cancer de la prostate tous les ans à l’aide d’une prise de sang, qui va estimer la concentration de l’antigène prostatique spécifique, et d’un toucher rectal.
- Source: Passeport Santé
Sauver une vie
Les 5 gestes qui sauvent à apprendre par cœur
Les décès par mort subite représentent environ 1/5ème de la totalité des décès survenant chaque année en France et au Canada. La plupart du temps, ils sont liés à un arrêt cardio-respiratoire, c’est-à-dire une suppression de toute activité mécanique efficace du cÅ“ur. Sans une prise en charge rapide, les chances de survie à un arrêt cardiaque sont très minces. Voilà pourquoi il est important de connaître les 5 gestes à adopter si vous êtes le témoin d’un tel accident…
Apprécier l’état de la victime
La première chose à faire quand on est le témoin d’un accident qui fait penser à un arrêt cardiaque, est de prévenir le sur-accident : il faut s’assurer que la victime est en sécurité, en lieu sûr. Il s’agit ensuite d’apprécier l’état de conscience de la victime, en posant des questions simples comme « Vous m’entendez ? » ou « Pouvez-vous me serrer la main ? ».
Si la victime ne répond pas ou qu’elle ne réagit pas, il n’y a plus une minute à perdre : elle est inconsciente. Il s’agit du premier signe de l’arrêt cardio-respiratoire. Si le témoin de l’accident est seul, il est important d’appeler de l’aide de vive voix. Si le lieu est particulièrement isolé ou que personne d’autre ne se trouve dans les parages, il faut d’abord assurer la liberté des voies aériennes avant d’alerter les secours. Pour cela, desserrer ou dégrafer tout ce qui peut gêner la ventilation (cravate, ceinture, col trop serré…) est indispensable. Il importe également de basculer doucement la tête de la victime en arrière en élevant le menton, de manière à éviter que sa langue ne tombe au fond de la gorge et obstrue les voies aériennes.
Assurez-vous ensuite de l’absence de respiration de la victime : pour cela, penchez-vous sur la victime au niveau de sa bouche et son nez. Votre joue doit repérer le flux d’air expiré par le nez et la bouche, tandis que votre oreille doit détecter les bruits normaux ou anormaux de la ventilation (un sifflement ou un ronflement par exemple). Attention, des inspirations agoniques espacées (qu’on appelle des « gasps ») ne doivent pas être considérées comme un signe de la respiration : elles n’ont aucune efficacité. Enfin, observez également si le ventre ou la poitrine se soulève sous l’effet de la respiration. En tout et pour tout, la recherche ne doit pas excéder 10 secondes. Rappelez-vous qu’il n’y a pas la moindre seconde à perdre !
| Le saviez-vous ? Trois minutes après l’arrêt cardiaque, des lésions cérébrales apparaissent déjà si aucun geste de secours n’est réalisé. Elles deviennent progressivement irréversibles et rendent les chances de survie pratiquement nulles au-delà de la 8ème minute. |
Si la victime ne montre pas de signes de respiration, appelez immédiatement une équipe de secours médicalisée à l’aide d’un téléphone. Indiquez dans le message d’alerte que vous êtes avec une victime en arrêt respiratoire, en précisant l’emplacement exact où vous vous trouvez. Le message doit être très simple et très bref. Si un autre témoin vous a rejoint au moment où vous étiez en train d’apprécier l’état de la victime, l’un des deux prévient les secours tandis que l’autre poursuit les manœuvres de réanimation. Si la victime est un enfant, une personne intoxiquée ou noyée, il convient d’appeler les secours après une minute de réanimation cardio-pulmonaire .
Vous avez donné l’alerte, il s’agit maintenant de pratiquer la respiration artificielle, plus communément appelé le « bouche-à-bouche ». Assurez-vous une nouvelle fois de l’absence de respiration, puis maintenez la tête de la victime en arrière et le menton en avant.
Pincez la partie souple du nez entre le pouce et l’index et ouvrez ensuite la bouche de la victime en maintenant le menton vers l’avant. Placez vos lèvres autour de la bouche de la victime puis soufflez progressivement pendant 1 à 2 secondes jusqu’à observer le début du soulèvement de la poitrine. Maintenir la tête de la victime en arrière, et écartez-vous de la victime pour regarder sa poitrine s’abaisser à nouveau. Puis prenez une autre inspiration et renouvelez la séquence pour obtenir deux insufflations efficaces.
Cette pratique est indispensable pour faire redémarrer une oxygénation de la victime. Si l’arrêt de la ventilation est récent, l’insufflation d’air dans les poumons peut suffire à la faire repartir. Il n’est pas nécessaire d’insuffler un volume d’air supérieur à celui qui correspond au début du soulèvement de la poitrine.
Immédiatement après, essayez de rechercher une réaction de la victime aux insufflations. Cela peut-être des mouvements, une toux, ou une même une reprise de la respiration. Si vous ne percevez rien, contrôlez alors le pouls carotidien : son absence doit précipiter les compressions thoraciques.
Réaliser des compressions thoraciques
La victime n’a pas réagi à vos premières insufflations et vous avez perçu une absence de signe de circulation. Il est temps à présent de réaliser des compressions thoraciques. Pour cela, placez-vous à genoux au plus près de la victime et procédez à ces différentes étapes :
– Déterminer la zone d’appui. Repérez le creux situé en haut du sternum (à la base du cou) et placez-y l’extrémité de votre majeur. Placez ensuite le majeur de l’autre main à l’endroit du sternum où les côtes se rejoignent. La zone d’appui se situe juste au niveau des deux pouces.
– Appuyer le « talon » d’une main (c’est-à-dire le bas de la paume) sur la zone d’appui. L’appui doit toujours se faire sur le sternum, au niveau de la ligne médiane et non sur les côtes.
– Placer l’autre main au-dessus de la première, si possible en entrecroisant les doigts des deux mains.
– Réaliser des compressions thoraciques de 4 à 5 cm en restant bien vertical. Il est important de ne pas fléchir les coudes, de tendre les avant-bras dans le prolongement des bras, et de bien garder les mains en place entre chaque appui. De plus, la durée de compression doit être identique à celle du relâchement de la pression thoracique. Intercalez alors 2 insufflations toutes les 15 compressions thoraciques. Le passage des compressions aux insufflations doit être aussi rapide que possible.
La compression régulière du thorax peut assurer 20 à 30 % du débit cardiaque normal, ce qui est suffisant pour garder en vie le cerveau de la victime le temps de la mise en œuvre du choc électrique externe.
Utiliser un défibrillateur semi-automatique
Environ deux minutes après le début de la ventilation artificielle (soit environ 5 minutes après la découverte de la victime), le sauveteur doit passer à l’utilisation d’un défibrillateur cardiaque, s’il en a la possibilité. Dans le cas contraire, il continuera l’alternance des insufflations et des compressions cardiaques jusqu’à l’arrivée des secours.
Le défibrillateur cardiaque est un appareil capable de délivrer une quantité d’énergie d’origine électrique au travers du thorax de manière à resynchroniser l’activité cardiaque. S’il est semi-automatique, il est capable d’analyser l’activité électrique du cœur de la victime, de reconnaître un trouble cardiaque grave, de se charger automatiquement puis d’indiquer la délivrance du choc à son utilisateur.
Il s’agit d’un outil très fiable doté d’une voix synthétique qui guide, pas à pas, le sauveteur dans les différentes étapes de son utilisation. En France, depuis 2007, toute personne est habilitée à les utiliser, même si elle n’a pas reçu de formation au préalable. On en trouve de plus en plus dans les lieux recevant du public comme les supermarchés, les trains, les aéroports, les lieux de travail.
Source: Passeport Santé