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Historique du coquelicot

Jour du souvenir 11 novembre
Chaque novembre, des coquelicots fleurissent sur les revers et cols de plus de la moitié de la population totale du Canada. Depuis 1921, le coquelicot signifie le symbole du Souvenir, notre engagement visuel de ne jamais oublier tous les canadiens qui sont morts à la guerre et dans des opérations militaires. Le coquelicot signifie aussi à l’échelle internationale un ‘’symbole de réminiscence collective’’ car d’autres pays ont aussi adopté son image pour honorer ceux qui ont fait le sacrifice ultime.
La signification du coquelicot peut être tracée à une origine internationale.
L’association du coquelicot avec les individus tués durant les guerres existe depuis les guerres Napoléoniennes du 19ième siècle, plus de 110 ans avant son adoption au Canada. Il existe un dossier de cette période sur comment denses les coquelicots fleurissaient sur les tombes des soldats dans la région des Flandres en France. Ce premier lien entre le coquelicot et les morts sur les champs de bataille décrivait comment des champs qui étaient nus avant les batailles se couvraient de fleurs rouge-sang après la bataille.
Juste avant la Première Guerre mondiale, peu de coquelicots poussaient dans les Flandres. Durant les terribles bombardements de cette guerre les terrains crayeux devinrent riches en poussière de chaux, favorisant ainsi la venue des coquelicots‘’popaver rhoes’’. La guerre terminée, la chaux fut rapidement absorbée et les coquelicots ont commencé à disparaître de nouveau.
L’individu qui a contribué plus que tout autre à l’adoption du coquelicot comme un Symbole du Souvenir au Canada et dans le Commonwealth était Lieutenant- colonel John McCrae, un officier médical canadien durant la Première Guerre mondiale.
LA FLEUR DU SOUVENIR
Une enseignante américaine, Moina Michael, alors qu’elle travaillait dans le YMCA, Quartier-général des secrétaires, Guerres à l’Étranger, à New York, en novembre 1918, lut le poème de John McCrae, ‘’Au Champ d’Honneur’’. Elle a immédiatement ‘’pris un engagement personnel de porter l’oriflamme et a fait vœu de porter toujours un coquelicot rouge des Flandres comme un signe du Souvenir et un emblème de l’oriflamme avec tous ceux qui sont morts.
Deux ans plus tard en 1920, cette coutume vint à la connaissance d’une française, Madame Guérin, en visite aux États-Unis. À son retour en France, elle décida de se servir de coquelicots faits à la main pour recueillir des fonds pour les enfants sans ressources des régions dévastées du pays. Suivant l’exemple de Madame Guérin, l’Association des Anciens combattants de la Grande Guerre (le prédécesseur de la Légion royale canadienne), adoptait officiellement le coquelicot comme sa Fleur du Souvenir, le 5 juillet 1921.
Grâce aux millions de canadiens qui portent le coquelicot de revers de la Légion, chaque mois de novembre, la petite fleur rouge n’a jamais été oubliée, ni le souvenir des 117,000 de leurs compatriotes morts au combat.
UN SYMBOLE D’UNITÉ
À 05h30, le matin du 9 avril 1917, la Bataille de la Crête de Vimy débuta, marquant un événement-clé de notre histoire militaire. Pour les quelques prochains jours, les troupes canadiennes ont combattu avec acharnement contre des forces ennemies, une crête bien fortifiée et la température. Cette bataille était significative; non seulement fut-elle un succès retentissant pour le Canada, mais dans les mots de Brigadier-général A.E. Ross, la bataille a marqué la ‘’naissance d’une nation’’. Plus jamais, le Canada serait-il éclipsé par la puissance de ses alliés. Cette bataille a prouvé la capacité du Canada en tant que force formidable dans le théâtre de guerre.
La bravoure, discipline et le sacrifice exhibés par les troupes canadiennes au cours de ces quelques jours sont maintenant légendaires. La bataille représentait une unification mémorable de nos ressources en personnel car des troupes de toutes les divisions militaires canadiennes, de toutes les régions du Canada et de tous les milieux sociaux se sont jointes collectivement pour vaincre un ennemi puissant avec des chances de succès considérablement improbables. Nos troupes se sont unifiées pour triompher sur l’adversité et une menace militaire pour le monde.
Maintenant, des décennies plus tard, les canadiens sont encore unis dans leur Souvenir alors qu’ils reconnaissent et honorent les actions désintéressées de nos troupes dans toutes les guerres. Nous réalisons que c’est grâce à nos Anciens combattants de guerre que nous existons comme une nation fière et libre.
Aujourd’hui, alors que des gens de toutes les régions du Canada et de tous les milieux sociaux se joignent dans leur engagement de ne jamais oublier, ils choisissent d’exhiber cette réminiscence collective en portant un coquelicot. Ils sont unis en qualité de canadiens, partageant une histoire commune de sacrifice et d’engagement.
LE COQUELICOT DE REVERS
Les coquelicots de revers portés au Canada aujourd’hui ont commencé à être fabriqués, en premier lieu, en 1922, par des Anciens combattants handicapés sous le contrôle du Ministère de la Réintégration des Soldats à la Vie civile. Jusqu’en 1996, le matériel du coquelicot était fabriqué aux ateliers abrités Vetcraft dirigés par Anciens Combattants Canada, à Montréal et Toronto. Le travail fournissait une petite source de revenu pour les anciens militaires handicapés et les personnes à leur charge, leur permettant ainsi de prendre part activement au maintien de la tradition du Souvenir.
Lorsqu’il ne devint plus pratique pour Anciens Combattants Canada de maintenir les opérations de Vetcraft, la Légion s’est portée volontaire pour assumer la responsabilité continue de la production des coquelicots. Ce faisant, la Direction national a accordé un contrat de production à une société privée pour produire les coquelicots, mais toutes les opérations sont menées sous le contrôle et la surveillance stricts de la Légion.
Source : Légion royale canadienne (Direction nationale)
Jean Claude Duclos. Membre de la Légion Branche 215 et membre Escadre 338 (rive-sud) Association des Forces aériennes du Canada.